RDC : la Révision Constitutionnelle, Tshisekedi Face à l’Opposition
Dans un contexte politique tendu en République démocratique du Congo, la question de la révision de la Constitution soulève de vives réactions, notamment de la part de l’opposition. Félix Tshisekedi a récemment annoncé son intention de modifier la Constitution, une initiative vivement critiquée par des figures comme Martin Fayulu et Moïse Katumbi.
Réactions de l’opposition face à la révision constitutionnelle: « Une Trahison du Peuple »
La révision de la Constitution en RDC est un sujet qui divise le pays. Pour l’opposant Moïse Katumbi, cette démarche est perçue comme une trahison envers le peuple congolais. « La constitution actuelle a été approuvée par le peuple, mais aujourd’hui Félix Tshisekedi semble les traiter comme des étrangers. Changer la constitution pour prolonger son pouvoir est une utopie, » a déclaré Katumbi, critiquant vivement l’attitude du président. Selon lui, la priorité devrait être donnée à la bonne gouvernance et non à une révision constitutionnelle.
D’autres opposants comme Martin Fayulu expriment également leur mécontentement face au projet. Selon Fayulu, ce n’est pas la constitution qui est à l’origine des conflits territoriaux en RDC : « Ce n’est pas à cause de la Constitution que plus de 115 localités sont sous contrôle étranger. Le pays a besoin de sécurité et de stabilité, pas d’une nouvelle constitution. »
Une Initiative Suspectée de Renforcer le Pouvoir
Le parti présidentiel, l’UDPS, défend cette révision constitutionnelle comme un respect de la vision d’Étienne Tshisekedi, fondateur du parti. Selon Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, Étienne Tshisekedi avait promis d’adapter la constitution aux réalités du pays. « Nous sommes tenus de respecter ce testament, » a-t-il déclaré lors d’un rassemblement du parti. Toutefois, dans l’Union sacrée de la nation, coalition pro-Tshisekedi, le soutien à ce projet reste mitigé.
Les Acteurs de la Société Civile S’Expriment sur la révision constitutionnelle
La société civile ne cache pas ses réserves face à cette révision constitutionnelle. Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, met en garde contre les risques de division et d’instabilité que pourrait engendrer une nouvelle constitution. « En modifiant les dispositions verrouillées, le Président s’engage dans un chemin à visibilité incertaine. Nous devons nous opposer à tout projet de changement constitutionnel qui pourrait fragiliser la nation, » a-t-il affirmé.